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La Cité de l’Espace a soufflé sa vingtaine de bougies. Du 16 au 20 octobre prochain aura lieu le plus grand rassemblement d’astronautes au monde qui s’achèvera par une journée anniversaire accessible au grand public. En attendant de célébrer cet événement, nous avons échangé avec son directeur, Jean-Baptiste Desbois.

Quelle était l’ambition de départ à la création de La Cité de L’Espace ?

La Cité de L’Espace est née en juin 1997. La phase préalable a été la conjonction d’une ville, qui est Toulouse, avec des industriels tels que le CNES, Airbus Defense & Space et Météo France, qui avaient besoin d’un site pour faire découvrir leurs salles blanches, leurs projets industriels et leurs métiers. Il faut rappeler que Toulouse, capitale européenne de l’espace, rassemble 25% des emplois du spatial, et qu’elle est également la capitale mondiale de l’aviation.
La ville et les acteurs de la filière ont donc conduit à la création de la Cité de l’Espace comme un outil éducatif, pour les jeunes, pour le grand public, afin de répondre à des questions comme « pourquoi partir en mission, pourquoi des fusées, comment ça marche, comment on part vers les missions lointaines ? »

A qui est-elle destinée ?

Nous nous adressons aux passionnés mais aussi et surtout aux curieux qui ont envie de découvrir l’espace. Nos présentations sont très accessibles, chacun peut venir quelles que soient ses connaissances à la Cité de l’Espace, avec une question, deux ou plus et repart avec les réponses. Pas besoin d’être astrophysicien ou passionné pour avoir envie de comprendre le ciel.

Nous organisons également des événements pour les entreprises, c’est intéressant pour nous car nous présentons un cadre unique mais c’est également la possibilité d’attirer un public qui ne serait peut-être pas venu.

Est-ce une façon de rendre l’espace plus accessible ?

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L’espace fait rêver et nous mettons tout en oeuvre pour pouvoir toucher du doigt ce rêve. Par exemple, en journée le public peut regarder le ciel à travers notre télescope et y apercevoir Jupiter.
L’espace n’est pas accessible au commun des mortels, mais cela engendre le rêve grâce aux hommes qui y sont allés, et ceux qui s’y préparent. Il y a aussi les robots qui sont sur Mars, des sondes qui tournent autour de Jupiter, d’autres qui se posent sur une comète comme Philae.
L’espace c’est aussi de la métaphysique : d’où nous venons, qui nous sommes. Je pense à la fameuse phrase d’Hubert Reeves : « nous sommes tous poussières d’étoiles ». L’espace peut aussi nous faire comprendre nos origines, c’est pour cela qu’il est important de s’y intéresser. Pas besoin d’être astrophysicien ou ingénieur pour se poser ces questions, être curieux et chercher à comprendre.

Avez-vous constaté une augmentation de fréquentation depuis la mission de Thomas Pesquet ?

Nous avons constaté l’impact de la mission de Thomas Pesquet et le surcroît de public que cela a engendré au sein du musée. Je pense que cet effet va perdurer. Cela fait huit ans que la France n’avait pas eu d’astronaute dans l’espace, c’est donc une génération. Ensuite il y a de très belles missions qui arrivent, un nouveau télescope spatial, une mission martienne en 2020, Ariane 6 en 2020 également. C’est notre rôle d’être attractif et prêt pour ce genre d’événement. Nous connaissions Thomas Pesquet depuis longtemps, il était venu à la Cité de l’Espace en 2009. « L’effet Thomas » est là, mais aussi parce que toute une équipe travaille au service de la Cité.

Quelle est la part du public en provenance de l’étranger par rapport au public français ?

Nous recevons 15% de public en provenance de l’étranger. Nous sommes à 37% de public « grande région », c’est-à-dire pour lequel la Cité est accessible avec un aller-retour dans la journée, et sur 48% environ de public national. Côté croissance, les proportions restent à peu près les mêmes, même si nous constatons un peu plus d’évolution côtés national et étranger.
Tout est accessible en français, anglais, espagnol et en langue des signes également. Nous avons les quatre labels accessibilité : auditif, mental, moteur et visuel.

Comment réussissez-vous à intéresser un large public ?

Notre coeur de métier est la médiation scientifique, c’est-à-dire la façon de partager, de vulgariser au sens noble du terme pour rendre accessible. Nous mettons en oeuvre tous les moyens possibles et adaptés en fonction de ce que l’on souhaite faire partager au public : cela peut être des moyens vidéo, des cartes donc des textes, des spectacles avec des salles IMAX ou le planétarium, des moyens immersifs comme expérimenter la marche sur la lune ou regarder le ciel avec un télescope.
Nous organisons également des événements, nous y tenons beaucoup. Lorsque Thomas est parti nous avions plus de 6 000 personnes présentes, dont des astronautes, avec des animations interactives sur place, un envoyé spécial faisait aussi un retour en direct depuis Baïkonour. Nous avons organisé la même chose pour son retour.
En fait, pour rendre l’espace accessible, nous le rendons vivant. L’exposition temporaire « Astronautes » que nous avons actuellement a démarré trois semaines avant le départ de Thomas Pesquet, le 20 octobre 2016, pour préparer le public au lancement de Thomas, et cette exposition continue jusqu’à l’été 2018. Le coeur de l’exposition propose des animations avec l’intervention de treize astronautes de huit pays différents qui répondent sous forme de jeux ou de vidéos à des questions concernant le fonctionnement de l’apesanteur, la nécessité de faire du sport, la façon de dormir dans l’espace. La partie centrale de l’exposition est un grand système d’animation interactif où l’on propose au public de jouer en famille ou entre amis sur différentes problématiques du monde de l’espace ; par exemple, pourquoi les astronautes ont des problèmes de coordination dans l’espace au début de leur mission ou comment le goût est modifié.

Quels sont vos futurs projets pour la Cité ?

Aujourd’hui nous avons trois projets. Il y a la refonte du planétarium, après douze ans d’exploitation, qui a réouvert le 5 juillet. Nous aurons donc à la Cité de l’Espace deux planétariums, un de près de 300 places et un autre de 130 places, ce qui est l’une des plus belles offres à l’échelle mondiale.
En 2019, nous referons la salle IMAX de 300 places où nous allons faire évoluer la technologie pour renouveler l’aspect spectaculaire et immersif. Et, dans les trois ans à venir, nous allons installer un simulateur de vol spatial.


© Cité de l’Espace