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Lancée en juin 2018, la coentreprise de Boeing et Safran dédiée aux groupes auxiliaires de puissance (APU) commence à prendre de la consistance. Le 13 février, les deux partenaires – à parité – l’ont officiellement baptisée Initium Aerospace, du latin « initium » que l’on peut traduire par « origine » ou « démarrage », référence directe au rôle des APU à bord.

Pour l’instant, Initium Aerospace ne compte qu’une équipe réduite afin de faire démarrer l’activité. Etablie dans la ville californienne de San Diego, aux Etats-Unis, elle est placée sous la direction d’Étienne Boisseau, qui a notamment été président d’Aero Gearbox International – coentreprise entre Safran Transmission Systems et Rolls-Royce produisant des systèmes d’entraînement pour moteurs. Il est assisté dans sa tâche par Linda Hapgood, directrice opérationnelle, et Erin Morrissey, directrice financière, toutes deux venues de Boeing, tandis que Joan Inlow, arrivée de Safran Power Units, occupe le poste de directrice technique.

Expériences croisées

Cette équipe planche d’ores et déjà sur la conception d’un « APU de nouvelle génération ». Ce travail est réalisé en collaboration avec les équipes de Boeing et de Safran pour l’ingénierie et la production. Pour Philippe Petitcolin, directeur général du groupe Safran : « Initium Aerospace capitalise déjà sur la grande expertise des deux partenaires pour proposer à nos clients des APU à la pointe de la technologie et des solutions innovantes. Nous avons hâte de présenter au marché notre premier moteur de démonstration. » Il est suivi par Stan Deal, PDG de Boeing Global Services : « Nous sommes heureux de franchir cette étape significative de mise en commun des meilleures compétences des deux entreprises. »

Boeing devrait ainsi apporter ses connaissances de l’avion – les futurs APU devant vraisemblablement équiper ses propres appareils – mais aussi des demandes des compagnies aériennes. De l’autre côté, Safran dispose d’une expérience dans le domaine avec sa filiale Safran Power Units, qui produit des APU destinés au marché des hélicoptères et des avions d’affaires mais qui ne s’est pas encore aventurée sur le terrain de l’aviation commerciale. Elle bénéficie aussi du savoir-faire de Safran Aircraft Engines et Safran Helicopter Engines dans le développement de motorisation.

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Calendrier et applications

Il n’y a pas encore de calendrier affiché pour le développement des premiers produits. Cela dépendra vraisemblablement des marchés visés par Initium Aerospace. La coentreprise n’a pas non plus indiqué si elle se positionnait sur les moyens ou gros porteurs, sur les nouveaux programmes ou les productions en cours, etc.

Boeing fait pour l’instant appel à Honeywell pour ses 737 MAX et 777X, tandis que Hamilton Sundstrand (Collins Aerospace) est présent sur les 787. A moins d’un changement d’équipementier en cours de route, il faudra donc peut-être attendre le lancement d’un nouveau programme – le New Midsize Airplane (NMA) ? – pour voir une première application se concrétiser pour l’APU de nouvelle génération.

D’ici là, Initium Aerospace doit encore monter en puissance. Si l’approbation des autorités réglementaires et de la concurrence en novembre 2018 a permis d’installer cette première équipe à San Diego, la coentreprise doit encore annoncer la localisation de son siège social, mais aussi de ses unités de production et de services.

Une offre de services associés

Cette offre de services devrait d’ailleurs être particulièrement prégnante dans l’activité d’Initium Aerospace, en sus de la conception et de la production. Il n’est donc pas étonnant de voir que c’est Boeing Global Services qui chapeaute la coentreprise côté américain. Stan Deal entend ainsi « concevoir et développer un APU de nouvelle génération qui apportera à nos clients plus de valeur ajoutée durant tout le cycle de vie du produit ». Cela pourrait passer par des prestations dématérialisées comme de l’assistance et de l’analyse de données, mais aussi par une offre de MRO en s’appuyant sur le réseau de soutien de Safran.

C’est en tout cas un pas de plus franchi par l’avionneur américain dans sa stratégie assumée de verticalisation, avec la production d’un équipement, mais aussi la commercialisation de services qui lui sont associés.